Les Néerlandais ont plutôt une culture dite « spécifique » en matière d’engagement social : l’individu a tendance à s’impliquer de manière sélective ou indépendante dans chaque domaine de son existence sociale. Les Français peuvent se sentir plus à l’aise dans une culture dite « diffuse » où l’individu s’investit plus pleinement et plus largement dans la relation, quelles que soient les circonstances.
Des relations sociales compartimentées
Les Néerlandais ont tendance à compartimenter leurs relations sociales en choisissant volontairement de s’impliquer plus ou moins dans des sphères spécifiques et indépendantes. Les liens peuvent être rapides à établir mais vont se limiter à un domaine : famille, amis, hobby, sport, travail.
Les Français vont s’investir un peu plus globalement – et moins spécifiquement – dans leurs relations quelles que soient les circonstances. Dans ce cas, la relation peut mettre plus de temps à s’établir mais peut déboucher sur de nombreux sujets d’intérêts transversaux.
Des amitiés moins nombreuses, sélectives et indépendantes
Les Néerlandais entretiennent des relations amicales en étoile, indépendantes les unes des autres, privilégiant des rencontres suivies à deux et espacées de plusieurs semaines ou mois avec une attention à ce qui est dit (chacun se souvenant de ce qui a été dit).
L’anniversaire est l’occasion annuelle de réunir la plupart de ses amis et de les faire se rencontrer entre eux. Exemple du 21 diner (diner organisé pour ses 21 ans) où se rejoignent les amis du lycée et ceux de l’université.
Séparation forte entre travail et vie privée
Il y a un temps pour tout. Au travail, on travaille et si le travail est fini, rien ne s’oppose à rentrer à la maison. D’une manière générale, on ne travaille pas plus que les horaires classiques entre 8.30–17.00.
Dans le temps libre, on n’est plus au travail, et il faut donc respecter la vie privée (il est conseillé de ne pas appeler ses collègues au téléphone ni de leur envoyer des emails en dehors des heures de travail). Certains managers rentrent assez tôt chez eux mais consacrent parfois du temps le soir à travailler. Ils prépareront ainsi leurs emails mais ne les enverront probablement que le lendemain matin à la première heure (pour ne pas montrer qu’ils travaillent en dehors des heures de travail).
Le travail à temps partiel est généralisé et permet, autant aux femmes qu’aux hommes, de ne travailler que ce qui est nécessaire aux besoins personnels ou financiers (temps partiel choisi) et illustre le choix de privilégier une qualité de vie sur une carrière professionnelle.
Quelques conseils
• S’inscrire dans des activités hors travail pour développer des relations spécifiques (sport, danse, yoga, culture)
• Ne pas se sentir obligé d’entretenir une relation amicale si elle n’est pas pleine de sens
• C’est à chacun de fixer le curseur entre vie privée et vie professionnelle
• Respecter les horaires de travail des autres et ne pas oublier la valeur du temps hors travail après 17h
• Participez aux VriMiBorrel (vrijdag middag borrel) qui sont des « verres du vendredi après-midi » où les employées se rejoignent après le travail souvent sur le lieu de travail ou très proche.
Cet article a été rédigé par Tanguy LE BRETON
Il fait partie des publications suivantes :
– Le dossier « Les Néerlandais et leur culture »
– Le guide de l’entrepreneur individuel francophone aux Pays-Bas
Laisser un commentaire