Thomas Beaufils abordera la question de la transparence et du voyeurisme (les fenêtres sans rideau qui laissent voir les intérieurs, les kijkdozen), ainsi que le contrôle social néerlandais.
Les Néerlandais donnent l’impression d’être des voyeurs. Un visiteur étranger est souvent surpris par les fameuses « vitrines » d’Amsterdam et les larges fenêtres des habitations néerlandaises. La peinture du Siècle d’or ou l’invention de la téléréalité semblent confirmer ce goût immodéré pour le voyeurisme. Les Français considèrent les Pays-Bas comme une société libertaire où tout est permis. Mais est-ce réellement le cas ? Les Néerlandais bien au contraire veulent assurer à tout prix le contrôle et l’ordre social pour assurer la sérénité et le bonheur de la collectivité. Ce contrôle passe par le regard. Il s’agira de montrer que cette société « panoptique » favorise la surveillance à travers des dispositifs très particuliers
Thomas BEAUFILS
Docteur en ethnologie et anthropologie sociale à l’EHESS, maître de conférences en civilisation des pays néerlandophones à l’université de Lille. Directeur du réseau de coopération universitaire franco-néerlandais et fondateur de Deshima (revue sur les multiples identités de l’Europe du Nord), il est notamment l’auteur de l’Histoire des Pays-Bas, des origines à nos jours qui vient de paraître (août 2018), d’Idées reçues sur la Hollande (2009) et de Belgique, utopie d’une nation (2012).
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