Le petit garçon a été tué il y a 20 ans lors d’un camp d’été. Les traces d’ADN, retrouvées à l’époque, vont être compares à celles des hommes prélevés pour tenter d’identifier un lien de parenté avec le meurtrier de l’enfant.
Nicky Verstappen, 11 ans, a disparu dans la nuit du 9 au 10 août 1998 alors qu’il participait à un camp de jeunesse dans le sud du pays. Son corps a été retrouvé le lendemain. Depuis, malgré une succession d’enquêtes approfondies, la police n’a pas réussi à trouver l’assassin du petit garçon.
Pour résoudre cette affaire qui émeut et scandalise les Néerlandais depuis bientôt vingt ans, la police a lancé une opération d’une envergure sans précédent dans le pays. Les enquêteurs vont prélever l’ADN de 21 500 hommes âgés de 18 à 75 ans, dans une large enquête de « lien de parenté ».
21 500 hommes, c’est à dire tous ceux qui, à l’été 1998, se trouvaient à proximité du lieu du crime. Ils vont tous recevoir par la poste une invitation personnelle à donner leur ADN de manière volontaire. Les profils prélevés seront comparés aux traces retrouvées à l’époque sur le pyjama de l’enfant.
Les analyses ADN devraient prendre entre six et douze mois
En cas de correspondance, des recherches généalogiques devront être menées, car le but n’est pas de trouver le meurtrier parmi les personnes qui vont donner leur ADN, mais de trouver parmi eux un membre de la famille de l’assassin de Nicky Verstappen et donc de pouvoir remonter jusqu’à lui.
Un système qui a déjà donné des résultats aux Pays-Bas puisqu’en décembre, un autre « cold case » a été résolu grâce à une enquête ADN de lien de parenté à grande échelle. Un suspect, parent d’une personne qui avait donné volontairement son ADN, a été interpellé pour le meurtre et le viol d’une jeune femme en 1992 à Zaandam près d’Amsterdam, suite au prélèvement auprès d’environ 130 hommes.
La plus grande enquête ADN jamais réalisée dans le pays
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« C’est la plus grande enquête ADN de lien de parenté jamais réalisée aux Pays-Bas », écrit la police néerlandaise dans un communiqué qu’elle a twitté.
Plusieurs lieux de prélèvement seront ouverts durant trois semaines par la police. Les hommes invités à participer à l’enquête « peuvent fournir une contribution très importante pour enfin apporter la clarté sur ce qui est arrivé à Nicky en août 1998 », a souligné la police.
Mais encore faut-il que tous les hommes identifiés acceptent de se prêter à l’expertise, conduite sur une base volontaire. Il y a quelques années, sur un échantillon limité à 107 personnes, pas moins de 30 % avaient refusé.