Dans le cadre d’un plan de lutte contre les « fake news » de Moscou, les géants du Net vont devoir dévoiler les coulisses de leur métier.

Comme aux Etats-Unis, les géants mondiaux des réseaux sociaux Facebook, Google et Twitter sont appelés à la rescousse dans la traque aux flagrantes ingérences de la Russie dans les affaires intérieures néerlandaises. Montant au créneau face aux méthodes déstabilisatrices de Moscou « devenues un danger pour les Pays-Bas », selon la ministre de l’Intérieur néerlandaise, La Haye entend riposter aux campagnes de désinformation à répétition orchestrées par la Russie.

les pratiques d’espionnage dans les entreprises néerlandaises et les cyberattaques devenues monnaie courante. Autant de pratiques qui convergent pour désigner un seul coupable : Moscou.

Sans compter la propagande de désinformation des Russes sur les causes du crash du vol MH17 en Ukraine. Un site Internet prétendument « officiel » se réclamant du ministère des Affaires étrangères néerlandais a, entre autres, diffusé une version manipulée des circonstances du drame.

Facebook et Google prêts à collaborer

« Notre volonté est d’aborder ce sujet de grande importance avec le gouvernement », a réagi un porte-parole de Facebook en prenant connaissance de l’invitation de la ministre. Détermination de même teneur pour Google « prêt à discuter avec la ministre ».

Celle-ci a en effet l’intention de rassembler autour d’une table toutes les parties prenantes. « Des discussions vont avoir lieu avec les entreprises de télécommunication et de technologies de l’information, les groupes de médias et les sociétés de réseaux sociaux afin d’envisager les moyens de lutte contre ces influences politiques », a fait savoir la ministre.

En l’occurrence, Facebook, Google et Twitter devraient être mis à contribution sur leur recours aux algorithmes, une technologie visant à « canaliser » quels messages sont envoyés à qui. De même, davantage de transparence va être exigée de leur part pour retracer l’origine de publicités ou de messages sujets à caution.

Source Lesechos.fr https://www.lesechos.fr/monde/europe/030879804480-ca-se-passe-en-europe-aux-pays-bas-facebook-google-et-twitter-prets-a-traquer-les-ingerences-russes-2130668.php#G4XiCMTBgjL2gdms.99